Les excuses pour ne pas méditer

Je n’ai pas le temps de méditer ! (ou toutes les histoires “vraies” qu’on se raconte)

Il est toujours amusant de constater ce que chacun entend par « indispensable » ou « bon pour mon équilibre » dans son emploi du temps et comment cela élude certaines activités qui le seraient vraiment. Le problème n’est

pas que cela varie grandement de l’un à l’autre, mais que nous en arrivions à confondre l’inutile avec l’indispensable.

La pleine conscience, ce n’est pas seulement être assis sur un tapis : c’est ludique et dynamique

Alors la méditation, utile ou perte de temps ? L’un de ses bienfaits est de permettre d’amener notre esprit au repos et donc de nous détendre. Quelque chose qui, dit comme ça, ressemble à un programme de vacances ! Pourtant, il est étonnant de voir comme on trouve toutes sortes d’excuses pour ne pas aller s’asseoir.

Couper l’emballement de l’esprit demande à être plus rapide que lui au moment où il nous propose autre chose de plus « intéressant » à faire. Son imagination semble intarissable quand il s’agit de bouger !

La pratique permet de découvrir sans jugement et avec bienveillance les discours intérieurs qui nous fournissent des excuses en toute bonne foi. Ces illusions que nous entretenons nous écartent de nous-même et nous passons à côté des occasions de nous découvrir tels que nous sommes et non tels que nous voudrions être. Que ce soit par la méditation ou grâce à une personne extérieure, c’est toujours un moment de libération lorsque l’on prend conscience de nos motivations cachées ou des vraies/fausses histoires que l’on se raconte pour ne pas faire, donner, recevoir même…

La méditation amène la clarté nécessaire pour observer le contenu de nos pensées et des différents états d’esprit dont on n’est pas toujours conscient, il faut le dire. Un mélange artistique parfois bien confus, qui une fois démasqué, perd de son influence sur nos décisions et paroles. « Je ne veux pas le faire parce que…, j’ai d’autres priorités, je ne respecte pas l’autre au point d’être à l’heure, je ne suis pas capable de, je n’aime pas ou n’ai pas envie… », voilà qui serait souvent plus juste de dire que le fait que l’on n’a pas le temps ! Cela fait une énorme différence de voir en quoi nous sommes responsable de ce que nous faisons ou non.

Si plus de conscience nous révèle parfois ce que l’on aurait préféré ne pas voir ou savoir chez nous, ce relatif inconfort débouche pourtant sur une meilleure connaissance de soi, la vraie source du bonheur.