Stéphane Nau, coach professionnel certifié, instructeur de pleine conscience MBSR

Compétences relationnelles et coopération. Coaching de leaders, managers & dirigeants – Méditation de pleine conscience MBSR – Process Communication Model – Communication non Violente – Entreprises & particuliers – Lille, France – En présenciel et online

Nénuphar et yoga…

C’est vers la mi-juillet que les nénuphars fleurissent, s’ouvrant et se fermant, allant et venant au rythme des jours d’été. Des nuances de blanc, jaune et d’orange, de rouge sang et de mandarine, leurs pétales doucement cannelés se recourent chaque matin, se répandent au soleil levant. Je remarque comment ils semblent s’installer tranquillement et être heureux sur ce petit plan d’eau, planté à dessein dans un jardin ou faire une apparition sans scrupule parmi sur cet étang le long de la route rurale.

Des souvenirs me viennent, lorsque je vivais au Cambodge, de ces lotus tout fous qui régalaient la nature aride de leur pétales roses – mon émerveillement de chaque matin avant ma séance de yoga. Et j’ai également remarqué comment leurs tiges longues, étonnamment robustes s’allongent et sont naturellement et prévisiblement éloignées de l’ombre et de la lumière… Aucune instruction nécessaire… pas d’entraînement… pas de résistance ni de grognement… quelque chose dans leur sensibilité – savoir répondre à ce dont ils ont besoin maintenant, juste maintenant.

Les nénuphars et les lotus vivent en pleine conscience.

J’ai déjà observé plus de rigidité dans mon corps ces jours-ci, une réponse naturelle aux saisons de la vie, peut être aussi mon corps bloqué dans des émotions difficiles. Les doigts un peu moins souples, les épaules et le cou difficiles à bouger, le dos moins souple. Le corps dans l’ensemble moins fluide, plus lourd.

Il y a des matins lorsque je vais au delà de l’inconfort, en ignorant les messages de mon corps et à la place je constate l’esprit vers son désir insatiable de faire et d’accomplir. La plupart des jours, cependant, j’ai posé mon tapis de yoga le long du grand plancher ouvert, un endroit approprié pour recevoir ce corps et les effets de la nuit.

Allongé sur le dos, le corps au repos, j’éprouve immédiatement une libération… Lorsque qu’il n’est pas contraint à faire quelque chose, mon corps me permet d’accéder  facilement à ce qui est nécessaire… en réponse, je lève les bras et je m’étire pleinement, en laissant mes yeux se refermer et les sensations de l’étirement se produire. Accueillir, ressentir… Le relâchement, les membres et le torse, les os et la chair pénètrent plus profondément dans le tapis. Je roule lentement la tête d’un côté à l’autre, des sensations émanant de l’arrière de mon crâne et de mon cou, les muscles faciaux s’adoucissent… Pas d’agenda, ici… le corps s’adapte avec finesse à ce qui est suffisant. Maintenant un étirement, un maintien dans la posture, un retour à la posture initiale… ce mouvement, cette torsion… rien de planifié ou forcé… mon corps en tête. Mon corps d’abord.

Les nénuphars, mon corps, nous avons cela en commun… une connaissance innée de ce qui est nécessaire, ce qui servira. Le jour où le nénuphar ne reçoit aucune pensée de la tige alors elle reçoit ce qui la nourrira profondément. Nous, les humains, d’un autre côté, pouvons constater qu’une simple pensée peut facilement « annuler » la sagesse du corps, retarder voir ne plus nous permettre d’accéder à ce qui nourrit.

Je roule mon tapis, glisse sur mes chaussures et descends, l’esprit est plus calme maintenant, mon corps plus à l’aise. J’ai retrouvé un peu de fluidité et de légèreté. Je suis reconnaissant ce jour-là : j’ai écouté.

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