Stéphane Nau, coach professionnel certifié, instructeur de pleine conscience MBSR

Coaching de leaders, managers & dirigeants – Méditation de pleine conscience – MBSR – Process Communication – Communication non Violente – Entreprises & particuliers – Lille, France – En présenciel et online

Quand Alexandre Jollien nous parle de bonne santé, il parle de « grande santé » !

Qu’est-ce qu’être en bonne santé ? Une question très interessante, chacun a son point de vue. Alexandre Jollien nous a fait part, lors d’une récente conférence à Bruxelles et dans un dossier riche et passionnant du Monde, d’une vision élargie de la « bonne santé ». Pour lui, elle dépasse la santé physique et s’ouvre à une lecture dynamique de la vie avec tout ce qu’elle contient : les joies mais aussi les difficultés et les souffrance. C’est dans l’acceptation de l’ensemble de ce que nous vivions que nous poivrons être en « grande santé ». Précisément ce à quoi nous nous entraînons lorsque nous pratiquons la pleine conscience. Découvrez ici la retranscription de ses propos, juste pour vous…

Etre en bonne santé n’est pas donné à tout le monde et, érigée en idéal, cette injonction peut envoyer pas mal de gens sur la touche. Comment prendre véritablement soin de soi sans se soumettre à des exigences oppressantes ? Comment découvrir une santé avec les forces du jour ?

Aller bien n’a rien de statique. Il s’agit d’abord de convertir notre regard sur la maladie et sur la santé, de cesser de les opposer systématiquement. La vraie question, c’est comment assumer l’existence, dire oui au tragique de notre condition, avancer toujours ?

Pour ma part, je préfère parler de grande santé, celle qui sait intégrer les pépins du jour, les fragilités, les blessures, la maladie, le handicap sans que les passions tristes n’occupent le centre du quotidien, sans que ne se lèvent en notre cœur les guerres civiles et les tyrannies. La grande santé, c’est d’abord un esprit de souplesse qui fait la paix en soi et qui se lève chaque matin avec le goût du progrès.

Comme disaient les philosophes antiques, nous sommes des progressants, et même chez un mourant la vie peut gagner du terrain. Tout peut alors devenir occasion pour quitter l’esprit de sérieux, ce qui nous plombe et qui nous rend addicts aux causes de notre souffrance.

La grande santé ne saurait se bâtir seule dans son coin. Le lien avec les autres est une composante essentielle de notre équilibre. S’il convient de se libérer du qu’en-dira-t-on, il faut aussi se rappeler que les yeux qui jugent peuvent exclure, créer la privation et le mal. Afin que la peine n’ait pas le dernier mot, la vie doit circuler en nous. Pour que toujours nous suivions ce qui nous fait du bien, ce qui nous réjouit, ce quinous allège, même et surtout au cœur du tourment.

Selon l’expression de Nietzsche, il s’agit d’être bien portant dans sa totalité, foncièrement habité par la joie de vivre, pas de cette joie superficielle mais de celle qui nous rallie à l’autre. Nous sommes conviés à nous inventer chaque jour, à devenir nous-mêmes, à composer avec l’imprévu, à prendre soin de la vie qui nous est confiée. La maladie, les traumatismes, les blessures ne sauraient nous définir ultimement. Sur la route, il est de puissants expedients qui nous conduisent comme par la main vers cet épanomssement La philosophie, les traditions spirituelles et religieuses, la meditation concourent à purger un mental bourré de peurs, d’attentes illusoires, de condamnations du réel et de lassitudes.

Il s’agit aussi de se débarrasser dufantasme d’une santé impeccable, de guérir de l’idée de guérir pour trouver dans ce corps, avec ce cœur, la joie de vivre. Chantier immense sur lequel nous n’avançons pas seuls et où Nietzsche nous donne une prodigieuse ordonnance : « II faut encore porter du chaos en soi pour accoucher d’une étoile Qui danse. »

Plan du site

%d blogueurs aiment cette page :