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Cela vous dirait-il de retourner jouer dans un bac à sable ?
Habituellement, lorsqu’une pensée accompagnée d’une charge émotionnelle s’élève, nous n’avons peu, pour ne pas dire pas de recul : aussitôt pensée, aussitôt dite. Même parfois, aussitôt nous agissons.
Combien de fois nous sommes-nous mordu la lèvre d’avoir prononcé des paroles « qui dépassaient notre pensée ». Mais les mots n’ont rien dépassé du tout, nous n’avons simplement pas eu le temps de jauger si ce que nous avions à dire était approprié ou non, voire même si le silence n’aurait pas mieux valu !
Quand il y a trop peu d’espace dans l’esprit entre le moment où ces pensées apparaissent et le moment où nous les exprimons, l’ensemble de nos conversations et donc de nos relations est animé par un esprit dont on peut dire qu’il est en mode « pilotage automatique ».
Nous éprouvons malgré tout en général une impression de liberté et, tels des ados, nous affirmons à l’occasion : « Je fais et dis ce que je veux ! ». Mais la réalité en situation émotionnelle révèle plutôt une difficulté à temporiser et à répondre, ou pas, avec discernement: l’ado n’est pas vraiment libre…
Si l’on veut parler de liberté intérieure, cela commence par le fait de retrouver en soi un espace de sécurité au sein duquel on peut rester à volonté avant d’ouvrir la bouche. Grâce à lui, nous pouvons nous accorder le temps nécessaire afin qu’une réponse émerge du fond stable de notre être et non de sa surface tumultueuse.
Être capable de rassembler son esprit, d’être présent dans l’instant est absolument nécessaire… mais ne suffit pas. Il est en plus nécessaire de retrouver en soi cet espace au sein duquel on profite d’une distanciation envers nos propres pensées et émotions. A la présence s’ajoute alors un recul, une non-identification à ce qui arrive d’instant en instant. Cet intervalle ouvert est tel un « espace-tampon ». Ici tous les questionnements, les concepts, les émotions peuvent se déployer ou avorter à volonté sans que nous ne nous sentions menacés par la force qui les accompagne.
C’est exactement ce que nous faisons lorsque nous méditons et pratiquons la pleine conscience.
Cette arène intérieure ressemble aux bacs de sable que l’on trouve parfois sur le côté des routes de montagne pour enliser les camions dont les freins auraient lâché. Lorsqu’un stress y pénètre, il est amorti et dans une certaine mesure désamorcé, ce qui nous donne l’espace et le temps nécessaires pour une réponse en conscience.
Cet espace va naturellement apparaitre au fil des sessions de méditation et toute la relation à nous-même va s’en trouver positivement et profondément modifiée. Il est en notre pouvoir de le faire naître si nous le souhaitons et certains considèrent même que c’est une de nos responsabilités en tant qu’être humain de reprendre les rênes.
La décision nous appartient.