Stéphane Nau, coach professionnel certifié, instructeur de pleine conscience MBSR

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Les 3 passoires de Socrate

Voici une très belle histoire, qui amène à réfléchir sur beaucoup de choses qui composent notre vie quotidienne :

  • notre tendance naturelle et « automatique » à la rumeur,
  • la pertinence de ce que nous disons, qui dépasse parfois ce que nous pensons, qui dépasse souvent ce que nous ressentons réellement,
  • la modestie et l’humilité de nos actes,
  • l’importance fondamentale de la qualité d’écoute et de bienveillance,
  • entre autres…

Des petites choses que l’on apprend en méditant, d’autant que Socrate l’a fait bien avant nous (relisez le Banquet de Platon si vous voulez en savoir plus). A dévorer !

Ecouter.

Ecouter.

Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute réputation de sagesse. Quelqu’un vint un jour trouver le grand philosophe et lui dire : « Sais-tu ce que je viens d’apprendre sur ton ami? »

– Un instant, répondit Socrate, avant que tu ne me racontes tout cela,  j’aimerais te faire passer un test très rapide.

Ce que tu as à me dire, l’as-tu fais passer par le test des trois passoires ?

– Les trois passoires?

– Mais oui, reprit Socrate. Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l’on aimerait dire. C’est ce que j’appelle le test des trois passoires. La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me raconter est vrai?

– Non, pas vraiment. Je n’ai pas vu la chose moi-même, je l’ai seulement entendu dire…

– Très bien ! Tu ne sais donc pas si c’est la vérité. Voyons maintenant.

– Essayons de filtrer autrement, en utilisant une deuxième passoire, celle de la bonté.  Ce que tu veux m’apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien ?

– Ah non ! Au contraire ! J’ai entendu dire que ton ami avait très mal agi.

– Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n’es pas sûr si elles sont vraies. Ce n’est pas très prometteur ! Mais tu peux encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l’utilité. Est-il utile que tu m’apprennes ce que mon ami aurait fait ?

– Utile ? Non pas réellement, je ne crois pas que ce soit utile…

– Alors, de conclure Socrate, si ce que tu as à me raconter n’est ni vrai, ni bien, ni utile,  pourquoi vouloir me le dire ? Je ne veux rien savoir et, de ton côté, tu ferais mieux d’oublier tout cela !

Que pensez-vous de cette histoire ?

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