Stéphane Nau, coach professionnel certifié, instructeur de pleine conscience MBSR

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Cultiver l’amour altruiste et la compassion.

groupe-cooperation-equipe-altruime-mindfulnessGrâce à la méditation, tout homme peut s’entraîner à l’altruisme et à la compassion. Tout son être, y compris son cerveau, en sortira renforcé et transformé !

L’un des principaux défis de notre époque est de concilier les impératifs de l’économie, d’une vie satisfaisante et du respect de l’environnement. L’économie et la finance évoluent toujours plus vite. Une vie satisfaisante se mesure, elle, à l’aune d’un projet, d’une carrière, d’une famille et d’une génération. Elle correspond aussi à la qualité de chaque instant qui passe, des joies et des souffrances qui colorent notre existence, de nos relations aux autres. Quant à l’environnement, jusqu’à récemment, son évolution se mesurait en termes géologiques, biologiques et climatiques. Aujourd’hui, le rythme de ses changements ne cesse de s’accélérer du fait des bouleversements écologiques engendrés par les activités humaines.

Les tenants du court terme se livrent à un dialogue de sourds avec les environnementalistes qui connaissent les solutions, mais se désespèrent du manque d’intérêt du monde financier et de la tiédeur des politiciens. Pourtant, un concept, l’altruisme, permet de lier de façon simple et cohérente ces trois échelles de temps – court, moyen et long termes. Par exemple, la question de l’environnement est complexe des points de vue scientifiques, politiques et économiques, mais elle se ramène finalement à une question d’égoïsme ou d’altruisme : si nous avons de la considération pour le sort des générations futures, nous devons modifier la façon dont nous nous comportons aujourd’hui, pour éviter de ne laisser à ceux qui nous succéderont qu’une planète polluée et appauvrie.

À moyen terme, si les décideurs avaient plus de considération pour autrui, ils se concentreraient davantage sur le « bonheur national brut » et veilleraient à remédier aux inégalités croissantes qui entretiennent la précarité au sein de la richesse.

Penser à court, moyen et long termes

À court terme, si les économistes avaient plus de considération pour autrui, ils ne se préoccuperaient pas uniquement de l’optimisation de l’intérêt personnel, mais ajouteraient la voix du care – de la considération pour autrui – à la voix de la raison. Les financiers, quant à eux, auraient davantage de scrupules à se livrer à des spéculations sauvages avec les économies des petits épargnants, visant à obtenir des primes démesurées, et les économistes tiendraient compte du prix des « externalités », c’est-à-dire du coût à long terme sur la population et l’environnement des activités du moment présent. Par exemple, en 2006, le rapport de l’économiste britannique Nicholas Stern a montré que le coût de réparer dans quelques décennies les dégâts environnementaux provoqués par nos activités d’aujourd’hui sera 20 fois plus élevé que le coût des mesures qui, mises en œuvre maintenant, permettraient de prévenir ces détériorations. Ces questions, et bien d’autres, sont centrées sur l’antagonisme entre égoïsme et altruisme. Il serait donc préférable de cultiver l’altruisme sur le plan individuel et de favoriser l’évolution d’une culture plus solidaire. Nous allons voir que ces changements sont envisageables grâce à la méditation de pleine conscience.

Altruisme versus égoïsme

Des milliers d’années de pratiques contemplatives ont révélé que la transformation individuelle est possible. Ces expériences sont maintenant corroborées par les recherches en neurosciences qui ont montré que le fait de cultiver l’amour altruiste et la compassion, comme toute forme d’entraînement, provoque des modifications dans le cerveau, tant au niveau fonctionnel que structural.

Les travaux récents des théoriciens de l’évolution, notamment ceux de Robert Boyd, de l’Université d’État de l’Arizona, et de Peter Richerson, de l’Université Davis en Californie, mettent l’accent sur l’importance de l’évolution des cultures, plus lente que les changements individuels, mais plus rapide que les modifications génétiques. Cette évolution est cumulative et se transmet au cours des générations par l’éducation et l’imitation. En outre, les cultures et les individus ne cessent de s’influencer mutuellement. Les individus grandissant dans une nouvelle culture sont différents, parce que leurs nouvelles habitudes transforment leur cerveau et l’expression de leurs gènes. En retour, ces individus contribuent à faire évoluer leur culture et leurs institutions.

Selon le psychologue Daniel Batson, de l’Université du Tennessee, « l’altruisme est une motivation dont la finalité ultime est d’accroître le bien-être d’autrui ». Pour qu’une motivation soit altruiste, le bien-être d’autrui doit représenter un but en soi. Nous avons aussi défini l’amour altruiste comme « le désir que tous les hommes trouvent le bonheur et les causes…

Source : Cerveau & Psycho. Article original.

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